vendredi 15 mai 2009

Le 1er âge du jardin et du jardinier



 


















Le premier jardin (l’innocence)

Le primo-jardinier dans la majorité des cas est dans la force de l’âge, autour de 40 ans.  

Les grands travaux ne lui font pas peur : Il défonce le terrain, rase les monticules pour en créer d’autres, creuse bassin ou piscine, arrache les arbres mal placés ou trop communs,  étale la terre avec courage et essaie de créer un jardin digne de la maison qu’il vient de s’offrir et qu’il aura fini de payer  juste avant de prendre sa retraite....

La jardinière, elle,  pousse la brouette et le soir rêve  à tous ces mensuels glacés où le frais gazon met en valeurs des massifs de tons pastels pleins de roses, de pivoines et de delphiniums....

La dure réalité du climat et de son inexpérience ont tôt fait de lui remettre les idées en place. Elle s’accroche, courageuse et pour s’en sortir  devient membre d’une association d’amateurs de jardins. 

C’est le commencement de l’émerveillement : le jardin  ça se visite, ça se comprend, ça s’apprend et ça se partage. A elle les coûteuses Fêtes des Plantes, les visites hebdomadaires dans les jardineries et chez les pépiniéristes. Le seul frein reste le budget ! encore qu’elle préfère souvent craquer pour une fragile curiosité botanique plutôt que  de se payer le coiffeur !

Elle plante, dans le désordre mais avec cœur, elle veux tout, l’exotique, les grosses fleurs, les souvenirs d’enfance, le frais gazon, tout finit dans ses massifs et miracle ça pousse bien !

En effet, la terre fraîchement retournée, encore pleine des restes de chantier offre un milieu drainant parfait pour la propagation des racines. Les plus belles touffes d’argyranthemum  (anthémis) sont obtenues  la première année du jardin (regardez vos photos !) Le premier printemps est une réussite, encore quelques massifs à planter et le jardin sera enfin fini.....

Le jardinier lui traque le puceron , la chenille, l’insecte inconnu qui broute feuilles et fleurs. Il investit dans le ‘pschitt’ qui tue afin de préserver ses massifs d’une éventuelle prédation ou d’une affreuse maladie venue de chez le voisin qui lui ne traite pas, le fou !

Puis arrive l’imprévisible : les grosses pluies qui emportent tout le beau terreau chèrement acquis, ensuite le Mistral qui dessèche en quelques heures les plus belles fleurs, puis le coup de froid de novembre ou de Février, juste un petit coup de -5° qui ratatine les belles exotiques et pour couronner le tout un été magnifique, sec et chaud qui dure, dure jusqu’en octobre...

A h ! la Côte d’Azur......

1 commentaire:

Sylvaine Boisson a dit…

Mais Nicole, si tout était parfait, on n'aurait pas à recommencer,rêver, cogiter, recréer !
Bises et bonne journée