Le figuier
Le figuier, Ficus carica, est une plante très répandue à l’époque de Pline (23/79). Son nom vient du fait que l’une des meilleures espèces était celle qui provenait de Carie (Asie-Mineure). Dans la nature, c’est un arbuste bas à branches entremêlées avec une écorce grise. En culture, il donne deux sortes de fruits : en juin, ceux qui ont passé l’hiver sur l’arbre, gros et sucrés, puis en septembre, une grande quantité de fruits plus petits.
On apporte dans les vergers, des branches de caprifiguier (figuier au bouc) pour introduire le ‘Blastophaga grossorum ‘, un insecte qui s’insinue dans la figue et féconde les fleurs qui sont à l’intérieur.
Au jardin, le figuier n’est jamais aussi beau que près du puits ou du lavoir, car si il pousse partout, il prend toute sa magnificence les pieds au frais.
Il faut cependant éviter de l’installer près d’une terrasse, car à maturité ce sont des centaines de figues qui s’écrasent à terre !
Les bonnes variétés se transmettent entre jardinier : en Février on taille de beaux rameaux que l’on plante en terre fraîche en enterrant 2 ou 3 yeux.
Son fruit faisait partie du régime des athlètes aux Olympiades. ‘Confiture de pourpre qui craque sous la dent’.
Pourtant à Rome, ‘vivre de figues’, c’était vivre dans le luxe et la mollesse.
Apicius gastronome romain (-25) avait imaginé de gaver les oies gauloises avec des figues sèches et bien sucrées pour obtenir un foi gras de qualité.
Anciennement, le latex du figuier servait à faire cailler le lait destiné à la fabrication du fromage.
Ce même latex, appliqué sur les verrues et les cors , les fait disparaître.
Très utilisé en médecine populaire, le sirop de figue est fortement laxatif.
En Provence où ce fruit est commun ont dit souvent : "J'ai travaillé pour des figues" c'est à dire pour un salaire dérisoire !
On dit communément aussi pour des nèfles, ces fruits étant aussi communs chez nous.