
petit nom : Le Soucis
nom vernaculaire : Fleur des calendes, Fleur de tous les mois
nom latin : Calendula officinalis
famille : ASTERACÉES
Le soucis est originaire du pourtour méditérrannéen. C’est une annuelle, qui peut cependant survivre plusieurs saisons dans le jardin du midi.
Rustique, plutôt grossier de feuilles et de tige, il a pour lui, une floraison continue aux couleurs vives : jaune frais , orange chaud et même brun soutenu. Je l’aime pour sa belle santé et pour l’éclat qu’il donne aux bouquets champêtres. Au plus chaud de l’été, durant la nuit, ses fleurs laissent échapper de petites étincelles lumineuses, elles ont cela en commun avec les fleurs de la capucine. Les fleurs contiennent de la vitamine C et ses pétales ont toujours été consommées.
“Fleur de tristesse et de doute, c’est aussi une plante potagère que l’on met dans la salade et dans plusieurs ragoûts “ nous dit l’Herbier des Demoiselles, un charmant ouvrage du XIXe siècle...
“J’ai des soucis, je me fais de la bile, ça me donne des boutons ...”
En vérité, le soucis soigne tout cela , ses fleurs en infusion facilitent entre autre, la sécrétion biliaire et il répare les atteintes cutanées légères.
Dans le langage des fleurs elle signifie : je désespère de vous convaincre
Comment une fleur si gaie peut-elle être l’emblème des peines et des chagrins !
AU JARDIN :
Le soucis s’épanouit à l’automne et subsiste tout l’hiver dans le midi. Il se contente d’un sol quelconque, mais c’est en bordure de potager, dans une terre meuble qu’il est le plus beau. Je le sème au printemps et aussi au mois de septembre afin d’avoir toujours des plants prêts à fleurir.
Ne vous privez pas de la classique variété bien orange. En automne, les soucis de cette couleur ensoleillée s’accordent à merveille avec les cucurbitacées, les agrumes de toutes sortes, les potées de pommier d’amour (solanum capsicum) Je crée autour de cette couleur un peu violente de charmantes compositions qui réchauffent le moral lorsque les jours diminuent.
Les autres soucis :
Le soucis pluvial ou d’Afrique est en fait le prolifique dimorphoteca pluvialis de nos jardins du midi. Il se referme tous les jours en fin d’après midi lorsque le soleil baisse à l’horizon. Il ne s’ouvre pas lorsque le temps est gris et il est facile d’en déduire qu’il va pleuvoir.
SECRETS DE JARDINIÈRE :
J’ ai trouvé une autres façon d’apprécier ses remarquables propriétés médicinales en cuisine.
Santé : l’ omelette aux soucis Les petits adorent plumer mes soucis, comme une simple marguerite, en arrachant par touffes ses pétales colorés.
J’ai tiré profit de cette habitude, désastreuse pour mes massifs, en leur proposant l’omelette aux soucis !
J’y ajoute les miens , symboliquement pour m’en débarrasser, en les énonçant pendant qu’ils décapitent et plument les fleurs dans un saladier. “je me fais du soucis pour ton père, pour ta mamie ou pour l’examen de ta soeur...”
Je les noie alors sous les oeufs battus avec une pincée de sel. Après avoir bien fouetté le mélange et déversé toutes mes rancoeurs et mes soucis, pour les oublier définitivement , je verse le contenu du saladier dans une poêle brûlante, graissée d’un peu d’huile d’olive. Tourne retourne, l’omelette de sorcière est prête a être dégustée par les petits initiés. Mes soucis du jour, partagés entre nous sont mangés, digérés, oubliés .
Le soucis sert aussi en cosmétologie. Les préparations du commerce à base de Calendula, le nom latin du soucis, sont destinées à adoucir la peau ou bien à guérir les mains gercées. Une préparation simple à mettre en oeuvre vous convaincra de ses qualités :
Beauté : le baume de la Jardinière :
Dans un bocal de verre, je range les fleurs de soucis en couches régulières. Je les noie sous un flot d’huile d’olive et je ferme hermétiquement. J’expose le bocal aux rayons du soleil pendant quelques jours.
L’ huile se colore tandis que les fleurs perdent leur éclat. C’est le moment de passer le mélange en écrasant fortement ce qui reste des fleurs. Je mets en flacons et je colle un dessin de soucis sur le contenant pour éviter toute confusion.... C’est une huile souveraine qui rend un peu de douceur aux mains rugueuses de la jardinière.
Maison : Le soucis est indispensable dans la préparation du pot pourri. Ses capitules de couleur vive égaient les mélanges de feuilles aromatiques.
Pensez à en faire sécher avant la pleine maturité pour qu’ils ne perdent pas leurs pétales.
“En ce mois de février, un de mes amis.... m’envoie un bouquet serré de soucis jaunes, à l’exclusion de ceux qui affectent le rouge orangé du potiron. Chaque année, je les rends heureux quelques heures , dans un vase gris d’un émail grossier et plaisant, quelque peu pustuleux....”Colette pour un Herbier’
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