vendredi 13 mars 2009

Les roses anciennes
















































Les roses anciennes

Les roses anciennes ont gardé au travers des âges, leur  rondeur  voluptueuse   et la mollesse languissante de leur tiges souples. Leur calice, parfois moussu et odorant, leurs couleurs changeantes mais jamais agressives , leur parfum prégnant, font qu’elles sont à l’aise partout : en vedettes entourées de lis  et  d’ aromatiques ou bien encore au fond du jardin, livrées à une haie sauvage.   

Laissez vous séduire par leur noms évocateurs : ‘Cuisse de Nymphe Émue’,’Beauté Sans Pareille’, ‘Gloire des rosomanes’, ‘Roi des Pourpres’, ‘La Belle Sultane’, ‘Petite de Hollande’, ‘La Plus Belle des Ponctuées’...... 

Le conseil :

Presque tous les rosiers  anciens se bouturent sans difficulté. Une tige de la taille d’un crayon pas plus, ayant fleuri à son extrémité, et comportant au moins deux yeux à la base  vous donnera un nouveau rosier absolument identique. Préparez votre bouture après avoir supprimé les feuilles de la base et coupé de moitié les plus hautes. Supprimer sans regret les boutons floraux et plantez-la dans un pot assez haut plein d’un mélange à part égale de terreau, de terre de jardin et de sable.   Bien caler la bouture, l’étiqueter du nom de sa donatrice “Rosier rouge de Raymonde” si vous ne connaissez pas son appellation officielle. Arrosez doucement et laisser faire le temps en oubliant votre pot à l’ombre sous un arbre. Si vous  récupérez plusieurs morceaux de taille,  placez vos boutures  tout le tour du pot, contre la terre cuite, les racines se forment plus facilement. Au bout de 6 mois,  renverser le pot sur une tablette et séparer délicatement les tiges racinées.

Rempoter  chacune, individuellement, dans un terreau enrichi et mettre en place en terre l’année suivante.

Dans certains villages un peu isolés,  le même rosier orne  presque toutes les façades. Le premier jardinier a sans doute offert à son voisin une bouture du rosier. Le voisin à son tour en a fait profiter un ami, qui lui aussi a offert des boutures aux jardiniers alentours....

Ceci est bien la preuve que certains  rosiers se multiplient facilement !


SECRETS DE JARDINIÈRE : 

Choisissez des rosiers dont les fleurs sont bien parfumées et préférez pour l’usage, des fleurs de couleur rose, rouge ou pourpre. Leurs pétales soyeux et odorants vous serviront pour toutes sortes de préparations délicates. 

A la saison des roses, je fais le tour du jardin chaque soir pour récolter les pétales fanés dans un panier d’osier. Je coupe ensuite la tige ayant fleuri  sous la seconde feuille (environ 10 cm) afin d’induire une nouvelle floraison. Les pétales sont séchées en minces couches dans des cagettes de bois puis stockées dans dans des  boites à en carton (les boites à chaussures sont parfaites).  

Santé : L’huile relaxante à la rose 

Remplir un bocal de verre de roses pourpres très parfumées,  (‘Kazanlik’, ‘Blush Damask’, ‘Rose de Resht, ‘Belle de Crécy’, ‘Charles de Mills’, ‘Violacea’... etc) sans les trop tasser. Couvrir d’ huile d’amandes  douces et bien fermer d’un bouchon de liège. Exposer le bocal au soleil pendant 1 mois. Filtrer et mettre en flacon.

J’utilise cette huile en massage sur les tempes, elle soulage le mal de tête. 

Se masser la nuque et  les poignets avec cette préparation procure une délicieuse sensation de détente, doublée du plaisir de se parfumer aux roses de son jardin ! 

Maison :  Coussinets à la rose 

Lorsque les floraisons sont particulièrement généreuses, je glisse les pétales séchés dans un coussinet d’étamine de coton.  Ces petits oreillers parfumés se dissimulent sous le traversin et procurent un sommeil plein de rêves. 

Pot pourri à la rose et aux agrumes :

Il faut deux grosses poignées de pétales de rose rouge, secs mais non craquants. J’ajoute  10 feuilles d’agrumes   (mandarinier, citronnier, oranger amer, ) fraîches, hachées menu,  20 feuilles sèches de pélargonium rosat finement ciselées,  2 branches de romarin fraîches , effeuillées. Je remue délicatement le mélange et pour soutenir sa fragrance, j’ ajoute un petit morceau de poterie imbibé d’huile de rose.

Je dissimule ma composition dans un  pot de terre sur un meuble. 

Le pot aux roses découvert,  il suffit de plonger les mains dans le mélange, de le brasser, pour que le parfum se diffuse alentours.

 



  Ce rosier a été un rosier sauvage, un églantier qui se couvrait, dans quelque coin d’un bois, de petites roses simples, composées chacune de cinq pétales. 

Un jour, on lui a coupé la tête et les bras, puis on a fendu la peau d’un des moignons qu’on lui avait laissés. Entre l’écorce et le bois on a glissé un petit morceau d’écorce d’un autre rosier, sur lequel était un bourgeon à peine indiqué. Depuis ce jour,  toute sa force, toute sa sève, toute sa vie, sont consacrés à nourrir ce bourgeon. La blessure s’est fermée, mais on voit encore la cicatrice. L’églantier n’a plus de fleurs à lui, c’est un esclave qui travaille pour un maître superbe. Cette belle touffe de feuilles, de fleurs, ce ne sont ni ses fleurs, ni ses feuilles.” 

Alphonse Karr ‘Voyage autour de mon jardin’


 

 

 

1 commentaire:

Unknown a dit…

merci pour ces recettes .